Né dans une famille où l’art tient une place centrale, Bertrand Civetta a toujours aimé peindre et dessiner. Elève assidu des cours de modèle vivant de Jacques Savignol a 16 ans, le jeune boulonnais s’est ensuite dirigé vers les Beaux-Arts de Tourcoing avant de voler de ses propres ailes. « Après deux années compliquées, je suis revenu à Boulogne et je me suis lâché. » Finies les consignes, place à l’expression totale de la pensée de l’artiste qui s’attache à évoquer la condition humaine autour de représentations symboliques et réalistes du corps. Avec un certain succès dans les expositions, cependant insuffisant pour en vivre. « A l’époque, mes œuvres étaient trash et difficiles à vendre ». S’ensuit alors une période d’arrêt avant un retour par le graphisme en 2013. Les nouvelles technologies ouvrent des perspectives inédites mais c’est bien la peinture le moteur premier de l’artiste boulonnais qui y consacre à nouveau tout son temps à partir de 2020. « J’ai réalisé une série de portraits où je cherchais à saisir l’émotion la plus sincère possible. Je ne veux pas de modèles qui posent. » Lucian Freud ou Francis Bacon font partie de son univers mais Bertrand Civetta ne veut pas être catégorisé comme portraitiste. Ses sources d’inspirations sont riches et participer au festival street art est forcément une grande joie « car je suis très attaché à Boulogne. Mais c’est aussi beaucoup de stress. Je n’ai jamais peint sur un format aussi grand. Je vais devoir adapter ma technique. » Rendez-vous dans quelques semaines pour découvrir une nouvelle œuvre qui suscitera questions et réflexion sur la condition humaine et le rapport à la vie.