La scène est douce, simple et poétique. L’œuvre signée Megan Oldhues invite à la rêverie et la sérénité autour d’une image reflet de la vie quotidienne, d’un instant qui apparaît banal mais qui nous construit et délivre un message universel : il faut prendre soin de soi.

La jeune artiste canadienne ne quitte pas son grand sourire. Enjouée et dynamique, Megan Oldhues a parfaitement trouvé sa place dans « ce petit village d’art » qu’est devenu le quartier de la gare SNCF.   

Située face au centre directionnel, sa fresque figure comme une porte ouverte vers le street art qui a investi le quartier pour cette 10ème édition. « C’est super de vivre cette expérience tous ensemble et de créer nos fresques si proches les uns des autres » sourit-elle. « Le fait de partager nos expériences, de discuter, de manger ensemble est vraiment agréable. Je connaissais quelques artistes avant et j’en découvre d’autres qui deviennent aujourd’hui des amis dans ce joli quartier, devenu un petit village d’art ».  

Un village qui s’ouvre donc sur une œuvre tout en douceur réalisée par la jeune street artiste canadienne. « La plupart de mes fresques parlent de moments décontractés avec des scènes où la vie se passe bien et s’écoule paisiblement » raconte l’artiste. « Celle-ci montre une femme qui prépare un repas avec son chat dans les bras. Cela peut paraître simple mais je veux vraiment donner de la valeur à tous ces instants du quotidien, à ces moments cachés car préparer un repas c’est aussi prendre soin de soi et de sa vie. Je pense qu’il y a vraiment quelque chose de beau à prendre du temps pour soi pour construire sa vie. C’est ce moment simple et important qui se produit sur ce mur. » Une prise de conscience et une énergie positive développées également autour d’une double symbolique : celle de la lumière et du miroir symbolisées par ce cercle lumineux vers lequel le visage semble regarder paisiblement.

Une fresque qui cache également une jolie histoire personnelle. « Toutes mes oeuvres sont basées sur mes photos » reprend Megan. « Celle-ci montre mon amie Sarah qui adore le street art. C’est une scène que j’ai captée chez elle et que je trouve particulièrement belle. Sarah aborde justement un nouveau chapitre de sa vie, une vie qu’elle construit de façon magnifique. C’est donc un beau clin d’œil et une belle source d’inspiration. »

Côté couleurs, « j’essaye de conserver mon univers, ma palette graphique autour du jaune et du bleu, deux couleurs que j’adore » poursuit la jeune artiste. Et pour la technique ? « Je n’utilise que le pinceau. J’aime beaucoup les tableaux classiques et le style des impressionnistes. Donc j’essaye de m’en inspirer même si j’en suis très loin (sourire). J’aime beaucoup l’énergie qui se dégage de ce style et de ces tableaux. »  

Energie positive, douceur et talent sont les ingrédients qui font de cette œuvre de Megan Oldhues, une nouvelle fresque magnifique venue enrichir le musée à ciel ouvert qu’est devenu Boulogne-sur-Mer. 

Belle et simple comme la vie quotidienne. Voici le crédo des œuvres de Megan Oldhues, jeune artiste venue de Toronto qui fait partie de la classe émergente des street artistes canadiennes. Natures mortes évoquant des souvenirs comme les peintres classiques ou art figuratif retraçant des scènes de vie universelle, son art empreint de poésie, de calme et de sérénité se dévoile autour de couleurs subtiles qui jouent avec les teintes pour donner encore plus d’impact et de profondeur à ces murs à admirer comme de magnifiques tableaux. Une belle douceur s’empare de la rue et du spectateur qui est invité à se poser au milieu d’un monde en perpétuelle agitation. Pour un temps à soi partagé avec l’artiste.