Bache crée un pont entre mémoire et quartiers autour du portrait de Mauricette, 92 ans
Catégorie(s) : Actualité
Publié le : 30/09/2024

Entre Mauricette, 92 ans, et Bache, jeune artiste mexicain né en 1992, c’est une belle histoire qui a pris corps sur le numéro 46 du boulevard Chanzy. Alors que le street artiste réalisait une première fresque sur le mur de la maison de cette boulonnaise rue Laennec, la gentillesse et la prévenance de Mauricette a ému l’artiste qui a décidé de représenter son portrait dans le quartier Damrémont.

C’est la belle surprise de cette édition 2024 du festival Street Art. Une histoire et une rencontre comme seule la vie et ses hasards en procurent. En quatre jours, Bache a tout d’abord réalisé une magnifique fresque, ode à l’humain et la nature, au numéro 70 de la rue Laennec. Et tous les jours, Mauricette, aux premières loges pour admirer la naissance de cette œuvre sur le mur de sa maison est venue le voir pour lui proposer un verre d’eau ou autre chose. Sans langue commune, les deux se sont compris et ont pu vivre ensemble la naissance de cette œuvre d’art.

Une démarche et une prévenance qui ont touché l’artiste mexicain. Un soir où le soleil brillait, il a immortalisé la présence de cette nonagénaire sur le pas de sa porte. Dans la tenue de la grand-mère un peu éternelle, comme tout le monde l’a en tête, avec blouse bleue et pantoufles. C’est à ce moment que la pulsion créatrice est née. « Cette dame m’a vraiment touché » explique Bache. « Elle m’a rappelé ma grand-Mère au Mexique. Et peindre est pour moi un besoin quotidien. Quand j’ai fini mon premier mur, je me suis tout de suite proposé pour réaliser une nouvelle fresque autour de cette image. »

Une surprise et une immense joie pour Mauricette. « Je ne m’attendais pas à ce que ce projet se réalise si vite. Il a tant de talent. C’est magnifique ». Symbole que l’artiste a développé une histoire particulière avec ce tableau, il a représenté le visage de son modèle. Chose que l’on ne voit jamais dans ses fresques comme celle réalisée rue Laennec. « C’était important pour moi. Car cette œuvre, c’est le symbole de la mémoire. La mémoire d’une femme, d’une famille et d’une ville que Mauricette a toujours connue. »

Du Chemin Vert à Damrémont, une œuvre qui constitue un pont entre deux quartiers de Boulogne-sur-Mer et qui s’affiche désormais en grand, boulevard Chanzy face à la Liane, ce fleuve symbole du temps qui passe.

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