C’est une première en Europe pour Bache, très heureux de poser ses pinceaux, sprays et peintures sur le sol boulonnais. Concentré, ouvert et bienveillant, l’artiste Mexicain a décidé de rendre un bel hommage à la nature que l’homme doit savoir épouser pour vivre dans une belle harmonie.
Et de 12 pour la rue Laennec qui justifie presque à elle seule l’appellation de musée à ciel ouvert. Alors que Wuper Kec et Artez ont mis une touche finale à deux magnifiques œuvres placées aux numéros 29 et 30, il faut parcourir quelques mètres pour s’extasier devant un nouveau tableau qui surprend et interpelle.
L’œuvre qui vient de voir le jour est signée Bache « très excité à l’idée de signer un premier mur en Europe, à Boulogne-sur-Mer, dans un festival qui a déjà vu passer tant de grands noms. » Une œuvre dans le plus pur style de l’artiste, figurative et surréaliste. « J’aime aller loin dans les détails » confie Bache, tout sourire. « J’aime aussi jouer entre lumière et ombre avec des visages en partie cachés. Pour cette fresque, j’ai réalisé quelques photos d’une amie pour trouver la position que je cherchais. Le rapport entre la nature et le personnage est primordial. Le visage caché permet au spectateur de s’identifier mais il rappelle aussi que chacun d’entre nous fait partie de la nature. On parle bien de nature humaine. C’est pour cela que ce visage est en pleine conversation avec cette plante. L’échange, pour sensibiliser chacun au respect de l’environnement, est essentiel. Par cette représentation, il s’agit de célébrer les noces de l’homme et de la nature. » Une nature apaisante qui prend racine au sol « comme l’être humain y trouve son appui. »
Rapide dans l’exécution de son travail, Bache n’en reste pas moins très patient dans la réalisation des détails. « Sur ce mur, on touche au photoréalisme. J’allie quelques touches de spray pour des effets de mouvements mais l’essentiel est réalisé à la peinture acrylique. » Pour une scène qui illustre parfaitement une maxime de Gaudi dont Bache s’est fait une philosophie : « L’originalité consiste dans le retour à l’origine ».