« Je me considère comme un conteur d’univers ». Voilà la belle philosophie de Cosimo Cheone, jeune artiste italien qui a développé un style unique où se mêle anamorphisme et photoréalisme. Avec lui, le street art déborde des murs devenus trop petits pour exprimer ses « mondes peuplés de bons géants » qui envahissent souvent les trottoirs et l’ensemble de l’espace urbain. Passionné de dessins et de peinture depuis son enfance, Caiffa Cosimo a grandi au milieu d’artistes qui lui ont transmis l’amour de l’art. C’est dès l’âge de 9 ans, tombant par hasard sur des jeunes peignant un mur à l’aérosol, que le jeune italien a trouvé sa voie et son moyen d’expression. « Je choisis avec soin les histoires que je veux raconter » poursuit Cheone. « Chaque histoire doit étonner et posséder une identité visuelle exclusive et percutante. Mes Titans traversent des univers et des mondes illimités pour interagir avec le passant et l’émerveiller. Dans chacun de mes murs, je veux créer l’effet « Wow ! » ». Un effet garanti qui a déjà fait mouche en 2022 grâce à un trompe l’œil extraordinaire sur le mur du numéro 13 de la rue des Victoires.

Rue des Victoires

Rue du chemin vert

Cosimo Cheone explore son amour de la sculpture et de l’histoire à travers trois visages de femmes

De retour avec plaisir au cœur du festival Street Art de Boulogne-sur-Mer, Cosimo Cheone signe trois œuvres profondes qui placent l’histoire, l’art et la sculpture personnifiée par trois visages de femmes au cœur de la rue du Chemin Vert. Pour vous emmener dans un beau chemin vers l’art.

Après la rue Laennec, la rue du Chemin Vert, plus longue artère de Boulogne-sur-Mer, tient une place centrale dans le Musée à ciel ouvert boulonnais. Un musée et un parcours qui se sont enrichis de trois nouvelles œuvres d’art qui marquent les esprits. Signées par Cosimo Cheone, ces trois visages de femme font sortir la sculpture et l’histoire des musées pour s’offrir au regard de tous.

« J’ai voulu créer des images qui rappellent les bas-reliefs de sculptures antiques » explique l’artiste italien. « Les trois visages représentent des femmes différentes. Ce ne sont pas des figures connues ou historiques mais elles constituent le fil conducteur que je voulais créer autour de la culture française. Il n’y a pas de message particulier ou de philosophie qui lie les trois fresques entre elles. Elles sont le résultat de ce que m’inspire le style « français » et mon amour de la sculpture ».

Avec Cosimo, la sculpture prend donc corps sur les murs et invite à voyager dans le temps et l’histoire de France. « Tout en se fondant dans l’environnement du quartier » poursuit celui qui avait réalisé un magnifique trompe l’œil au numéro 13 de la rue des Victoires, créant un nouvel immeuble imaginaire s’inspirant du style art déco. « J’ai voulu aller loin dans les détails, m’inspirer du style classique pour réaliser quelque chose de délicat. »

Pour le plus grand bonheur des riverains, désormais aux premières loges pour admirer tous les jours une vraie œuvre d’art. Et de l’artiste, très heureux de fouler une seconde fois le sol boulonnais pour y faire parler son talent. « C’est un honneur d’être ici et une grande joie de revenir à Boulogne-sur-Mer. L’équipe du festival est une vraie famille pour moi. Le parcours a pris encore plus d’ampleur avec des œuvres étonnantes et magnifiques. Apporter ma pierre à cette édifice est un privilège. »

Et un plaisir pour les riverains et les Boulonnais qui peuvent désormais admirer ces trois visages de femmes placées aux numéros 185, 218 et 226 de la rue du Chemin Vert.