Portraitiste de talent né en 1976, David Walker vit à Londres. Représentant du mouvement graffiti, il réalise des portraits uniquement à la bombe aérosol. Pas de pinceaux, pas de crayons, pas de brosse. Hormis des œuvres éphémères peintes dans les rues, ses œuvres sur toiles s’exposent désormais à Paris, Berlin, New-York, Hong-Kong, Los Angeles, Lisbonne et Miami.
David Walker use de la bombe à main levée, sans aucun autre artifice, pour donner vie à de sublimes portraits de femmes. « Je ne les connais pas et elles ne savent même pas que je les peints. Si je peints des visages anonymes, c’est pour laisser le spectateur se créer sa propre histoire ». Ces visages sont crayonnés, comme raturés… Les coups de bombes épaississent le trait et le rendent encore plus vrai. Il sort de ses sprays des visages féminins sensuels et colorés, de véritables « fiancées de feu » comme il les nomme (« Bride of Fire ») sont ainsi accrochées aux murs des villes. Son style hybride, à mi-chemin entre l’illustration et le graphisme, se tourne peu à peu vers le dessin.
Une rue, une histoire
Rue de l’Amiral BRUIX
Rue de la Grande Follie (ou Follye) en 1505, Tampertampay vers 1618, puis Tant-Perd Tant-Paie le 4 mai 1822, la Rue de l’Amiral Bruix a été dénommée ainsi le 20 décembre 1861, « en mémoire de l’officier général de ce nom, commandant en chef de la flottille réunie à Boulogne en l’an XI ». Né en 1759 à Saint-Domingue, ce grand marin est mort le 18 mars 1805 à Paris.
Depuis la reconstruction, la Rue de l’Amiral Bruix se termine rue Faidherbe mais, avant la Seconde Guerre mondiale, elle s’étendait jusqu’au quai Gambetta et desservait la halle au poisson. Les derniers immeubles anciens ont été rasés en 1992 (dont le fameux restaurant ‘‘Chez Zizine’’ et l’atelier de Marthe Brisse, l’une des dernières modistes de la région) pour laisser place à un parking commun à la rue du Pot d’Etain. L’habitat de cette artère est essentiellement constitué d’immeubles : l’imposante ‘‘Résidence de France’’ et la dernière-née, la résidence ‘‘Amiral Bruix’’, inaugurée en mars 1997. Il y a quelques années, la tranquillité de la Rue de l’Amiral Bruix fut troublée par la présence de pensionnaires d’un centre éducatif pour jeunes délinquants : vacarme nocturne, insultes, jets de pierres ou de canettes obligeaient les passants à opter pour la rue voisine. Tout est rentré dans l’ordre après le transfert de cette structure.