Dourone a commencé par le Graffiti à Madrid en 1999. Son style a été défini par le journaliste et écrivain Uruguayen Eduardo Galeano, comme sentipensante : contraction du mot sentiment et pensant (en espagnol : sentimiento/pensante). L’évolution du travail de Dourone est nourri de ses diverses expériences dans plusieurs domaines : décoration pour magasins et particuliers, décors de publicités, illustration d’éditoriaux de mode, réalisation de fresques murales pour institutions ou entreprises, commandes spécifiques pour différentes grandes marques. En 2012, il commence à travailler avec Elodieloll et forme avec lui une véritable équipe. Ses œuvres sont visibles en Espagne, France, Etats-Unis, Belgique, aux Pays-Bas, Colombie, au Costa Rica, Maroc, en Israël. Dourone est en perpétuelle évolution. Son travail est réfléchi et fidèle au lieu et au moment où il se réalise. L’effet produit ne laisse pas insensible. On peut même parler de véritable impact visuel avec l’ambition de mettre en évidence la conscience du respect, de la diversité et de la liberté.
Une rue, une histoire
Rue des CARREAUX
Située dans un secteur menacé un temps de destruction (pour le percement d’une voie nouvelle) puis totalement réhabilité, la Rue des Carreaux tire son nom – depuis 1822 – de l’activité de poterie qui s’y pratiquait autrefois. Durant plus d’un siècle et demi, elle a accueilli une communauté religieuse (l’Immaculé Cœur de Marie) à l’institution Saint-François, plus connue sous le nom d’orphelinat des Sabines. Ce grand bâtiment sombre, occupé par les troupes allemandes durant la guerre, a été détruit en 1995 pour faire place à la maison de l’étudiant : sa façade met de la couleur dans cette rue qui, depuis trop longtemps, s’enlaidissait de véritables verrues avec ses nombreux commerces fermés. La démolition de l’immeuble sis à l’angle de la rue du Renard, au profit d’une résidence dédiée à la bienfaitrice Mme Obelliane, a rendu un peu de vie à ce quartier auquel les habitants sont très attachés.