Surnommé le « Banksy australien », Fintan Magee plonge dans le monde du graffiti dès l’âge de 13 ans. En 2010, il s’éloigne du « graff » traditionnel pour privilégier la réalisation de grandes fresques dans lesquelles il mélange savamment la violence du réel avec la douceur du rêve. Ces œuvres interpellent, marquent et questionnent. Dans son univers surréaliste, l’art ne sert qu’à réinventer la réalité. Ses créations explorent les thèmes du gaspillage, de la consommation, de la perte, de la transition et de l’environnement. Au cours des dernières années, il a consolidé sa position parmi les principaux artistes publics australiens et a beaucoup voyagé, notamment à Londres, Berlin, Los Angeles, Kiev, Atlanta, Buenos Aires, Copenhague, Moscou, Rome et Paris.
Une rue, une histoire
Boulevard SAINTE-BEUVE
Depuis plus d’un siècle, ce boulevard dispute au quai Gambetta le titre de promenade préférée des Boulonnais. L’endroit a toujours possédé ce qu’il fallait pour séduire avec, avant la guerre 1939-1945, l’un des plus beaux casinos de France, de magnifiques hôtels, une large esplanade et un kiosque où les concerts donnés par les nombreuses sociétés musicales de l’époque se succédaient. Les bombes ont tout dévasté. La page a été tournée, au profit d’une autre… Nausicaà (le Centre de la mer) a remplacé le Casino rebâti en 1960, l’école de voile et le club de char à voile séduisent la jeunesse, la statue équestre du général San Martin et celle de l’aviateur Ferber (qui a retrouvé son lieu d’implantation) décorent harmonieusement ce lieu qui retient les touristes. A l’instar du fleurissement particulièrement soigné de ce boulevard qui, depuis 1876, consacre le souvenir de l’illustre Boulonnais, dénommé le « Prince de la critique ».