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Hélène Planquelle explore la relation père – fille et le chemin qui mène à la jeunesse psychologique
Catégorie(s) : Actualité
Publié le : 08/08/2025

Entre les fresques de Liam Bononi et Jasmine Crisp, une nouvelle œuvre d’art a pris corps sur un immense mur situé entre la rue Ferdinand Buisson et la place Rouget de Lisle. L’œuvre intime d’Hélène Planquelle nous plonge dans l’importance de la relation père – fille, la question sociétale de l’évolution des relations homme – femme mais elle peut aussi se lire comme une allégorie d’un chemin qui mène à la jeunesse psychologique.

Les couleurs sont chaudes, les contrastes prononcés comme inspirés de l’œuvre de Caravage, grand peintre de la Renaissance italienne. La nouvelle œuvre d’Hélène Planquelle dégage une grande douceur en reflétant notre intimité. Ces instants si précieux entre un père et son enfant. « La fresque représente un père et sa fille » explique l’artiste. « L’idée est d’explorer cette relation importante et de poser une question intéressante dans une société où la question du rôle de l’homme et des rapports homme – femme évoluent. » Une relation pour la vie mais aussi un lien symbolique, philosophique et psychologique. « Le nouveau-né est le symbole de la jeunesse et donc d’une jeunesse d’esprit et d’une jeunesse psychologique » continue Hélène Planquelle. « Dans les courants philosophiques de l’Est, devenir illuminé, c’est récupérer son âme d’enfant. Il y a également ce symbole derrière le bébé. L’idée est de suggérer un chemin psychologique. Alors que nous allons vers la vieillesse, allons plutôt vers une forme de jeunesse psychologique. Il y a donc un aspect sociétal et une question intérieur, psychologique voire spirituel à cette fresque. »

Une œuvre riche, plus complexe qu’elle n’y paraît, parfaite représentation de la démarche artistique de la jeune muraliste. « De manière général, je cherche à transposer mon style de l’atelier à la rue » explique Hélène Planquelle. « En atelier, j’explore beaucoup les problématiques de relationnel, de rapport à l’autre, la question de la violence dans les relations, l’ambivalence entre l’amour et la haine, la tendresse et la violence pour creuser notre part d’ombre. Ce sont des problématiques psychologiques qui se reflètent dans la société. Les conflits intérieurs rejaillissent ensuite sur l’extérieur. Si on est divisé intérieurement, on a tendance à créer de la division autour de soi. J’ai un travail assez symbolique. » Et sur le plan technique ? « Je n’utilise pas la bombe. Je voulais garder la touche picturale. Si on veut travailler la texture, les dégradés, les fondues comme en atelier, on est obligé de travailler par couches successives. Elles sont comme des voiles qui construisent au fur et à mesure l’effet de texture. »

Pour un effet magnifique pour celle qui vit ses premières expériences dans le street art : « Je débute dans le milieu de l’art urbain et ce mur est seulement ma 7ème fresque » reprend Hélène Planquelle. « Sortir de l’atelier et réaliser un grand mur comme celui-là est un challenge technique, un défi personnel et artistique. C’est aussi un changement de technique puisque je passe de l’huile à l’acrylique sur mur. Le résultat en met plein la vue donc on est généralement content après un processus douloureux (rires). Il y a même un côté un peu addictif à la fresque car le résultat est tellement impressionnant. En tant qu’artiste, on découvre son œuvre en même temps que le public. Sans recul pendant sa composition, on ne voit pas vraiment ce qu’on est en train de faire. On est dans son process, ses repères. Et ce n’est qu’à la fin, après 24 ou 48h que l’on voit vraiment son mur et que l’on se dit « C’est vraiment moi qui ai fait ça ? » »

Au final, une magnifique expérience qui restera gravée dans la mémoire de la jeune artiste : « Travailler tous ensemble donne une énergie collective » sourit Hélène. « On se partage nos conseils et pratiques dans la bienveillance. Ça me permet, pour moi qui commence, d’apprendre énormément. J’avais déjà entendu parler du festival depuis plusieurs années. Ce qui m’a tout de suite marqué et beaucoup plu, c’est la présence de très belles œuvres figuratives. Il y a une très belle programmation depuis des années et une très belle direction artistique. C’est encore plus vrai pour cette 10ème édition où il n’y a que des artistes de très haut niveau. En terme d’organisation, c’est vraiment très au-dessus de ce que j’ai pu vivre jusqu’à présent. »

Un bonheur partagé pour une œuvre devenue déjà familière des habitants des résidences de ce quartier proche de la gare qui peuvent chaque jour admirer un magnifique tableau à ciel ouvert.

Explorer la psyché humaine en s’inspirant des grands maîtres figuratifs tels que Salavador Dali ou Ernest Pignon Ernest tout en développant un style propre puissant qui mêle sacré et profane, spirituel et charnel, voici le riche univers d’Hélène Planquelle. L’artiste française s’est faite seule. Autodidacte, elle décide de quitter son atelier pour peindre dans la rue depuis quelques années trouvant un nouveau terrain d’expression pour dévoiler aux yeux de toutes et tous des compositions profondes qui puisent leurs racines dans les nombreuses connaissances de l’artiste et son intérêt pour les sciences humaines. Passionnée par la littérature, la philosophie, la psychanalyse, Hélène Planquelle aime jouer avec les reflets, les effets d’optiques, la notion de miroir pour réaliser des œuvres aux thèmes profonds comme la dépendance affective, la dualité, l’attachement, la vulnérabilité, l’acceptation ou le rejet. Des œuvres qui parlent à l’inconscient collectif pour souligner la portée universelle de l’art qui aide à mieux se connaître.

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