Des portraits hyperréalistes sans visage qui captivent d’autant plus le spectateur par le mystère qu’il dégage, voilà la démarche artistique développée par l’artiste Javier Barriga. Passionné de peinture depuis l’enfance, le Chilien est passé naturellement du tableau des ateliers au mur de la rue. « Je peignais des tableaux qui, dans le meilleur des cas, étaient vendus. Il appartenait ensuite à un propriétaire et le cycle était fermé. Cela ne me suffisait pas. J’avais besoin de partager mon travail avec des gens qui ne consomment pas d’art. » A l’image de la « Ganza », une femme de dos coiffée d’une tresse, l’artiste cherche à dépeindre une dimension psychologique de la femme, réfléchie et silencieuse, dans des espaces intimes d’une autre époque. Avec une certaine nostalgie de la peinture réaliste, notamment inspirée par l’esthétique de l’académisme à la fin du IXe siècle. « De dos, elles n’ont pas d’identité. Tout le monde peut s’identifier à ces personnages qui les ramènent parfois à un souvenir d’enfance et aux coiffures de leurs mères ou grands-mères. J’aime évoquer le passé. C’est ma source d’inspiration. Car si le street art est éphémère, les histoires sont éternelles ».
Patta
Après avoir travaillé quatre ans comme peintre sur porcelaine, Patta se consacre uniquement au street art en 2014. Celui qui se définit comme « un pont entre le muralisme sarde (Sardaigne, Italie) classique et le street art contemporain » attache beaucoup...