La mer rêvée de Maturana s’expose sur les murs de Nausicaà
Catégorie(s) : Actualité
Publié le : 28/06/2023

L’artiste qui rêvait de la mer. Ce pourrait être le titre d’un livre dont les pages ont pris vie sur les deux murs de Nausicaà qui se font face le long de la promenade côté plage. Une vision rêvée de l’océan, mais aussi un hommage à la nature et à ses éléments : le ciel, la mer, la terre et au milieu un arbre, symbole de la puissance de la vie.

Les deux immenses murs du centre national de la mer perdent peu à peu leur couleur blanche pour laisser la place à une œuvre unique signée Maturana. Le festival Street Art joue un joli prélude à son temps fort estival (du 23 juillet au 31 août) en partenariat avec le centre national de la Mer Nausicaà dont le cœur bat au rythme du mois de l’océan.

Un mois d’évènements autour des richesses de la mer qui trouvera son prolongement permanent dans une nouvelle œuvre du musée en plein air boulonnais. Boulogne-sur-Mer, une ville que Maturana connaît bien après un premier passage l’an dernier. L’artiste chilien avait réalisé une nature morte rue du Calvaire.

Cette fois-ci, c’est une mer bien vivante qui a pris corps. « J’aime que mes créations soient une partie de moi-même, mais aussi en lien avec l’endroit où elles vont vivre après mon départ » explique l’artiste. Et si chacun possède son propre rapport à la mer, celui du Chilien est empli d’imaginaire. « Petit, j’ai fait très souvent le même rêve où je faisais face aux vagues de l’océan. Je n’avais pas peur même si les vagues paraissaient très puissantes. Elles raisonnaient en moi comme la mère qui berce et qui protège. Ce rêve m’a longtemps marqué à tel point que je me suis fait tatouer une vague juste au-dessus du genou ».

Alors, quand le projet de créer une fresque sur les murs de Nausicaà s’est présenté, le déclic était évident. « Je me suis dit, c’est maintenant. C’est mon rêve qui va vivre sur ces murs. C’est très personnel et ça peut paraître un peu bizarre, mais je ne conçois pas l’art autrement. C’est quelque chose qui est en nous et qui possède ensuite une portée illimitée. »

Une œuvre sur la vie

Mais attention, si l’artiste réalise un rêve, il n’impose rien au spectateur qui peut admirer ce livre ouvert sur la mer et y projeter ses plus profondes pensées. « L’objectif est que les gens oublient l’artiste et apprécient cette peinture telle qu’elle est, telle qu’ils la ressentent à travers leurs propres rêves, personnalité, vie ou problème. Je vois l’art comme un médium. C’est cette connexion que je recherche. » Une connexion et une personnalité qui passent aussi par une grande attention portée aux couleurs. « Je mixe les couleurs à l’inspiration sans penser au résultat » reprend Maturana. « C’est ma façon de créer et c’est mon filtre par rapport à la vie. C’est pour cela que je peins toujours au pinceau et jamais à l’aérosol. Je préfère jouer avec les cinq couleurs basiques et créer ma propre couleur comme un reflet de ma personnalité. »

Enfin, si l’artiste représente la mer, ne cherchez pas les poissons. Maturana voit plus loin à travers une œuvre composée comme une ode à la nature. « Les hommes et les poissons sont à l’intérieur de Nausicaà. Les représenter sur le mur n’aurait pas de sens. D’autant que l’emplacement de la fresque est complétement fou ! Face à la mer, les deux murs se font face comme un livre ouvert. Au milieu, la baie vitrée reflète l’océan qui va se prolonger sur les murs. La question du reflet est quelque chose de primordiale. Quand les gens regardent le mur, ils ont face à eux, le ciel, la mer, la terre et cet arbre au milieu qui représente les organismes vivants comme moi ou les poissons. Ce mur parle des éléments qui rendent notre monde vivant. C’est une œuvre sur la vie. »

Le livre de la mer(e) à admirer sur les murs de Nausicaà lors d’une balade ou à contempler posément au Blue Bar du centre national de la mer.

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