Laurent Brizzi
Artiste boulonnais
Catégorie(s) : Artistes boulonnais

La surprise, l’interrogation et un zest d’angoisse, voilà les trois premiers sentiments qui agitent les curieux qui découvrent les premiers bas-reliefs du festival Street Art. Placés sous la voute piétonne qui relie la rue Saint-Louis à la place de Lorraine, les soleils boulonnais de Laurent Brizzi interpellent et questionnent sur la fusion entre technologie et genre humain.

Elles sont désormais dix. Aux six réalisées en 2019 sont venues s’ajouter quatre nouvelles créations qui ont profité du changement de lieu, le passage de la voute de l’Amiral Bruix à celle de la place de Lorraine, pour compléter une série totalement unique de soleils boulonnais revisitée par l’artiste Laurent Brizzi. Un nouvel emplacement mieux exposé qui facilitera leur découverte par le public en plein centre-ville.

« Ces têtes qui sortent du mur présentent une critique du Trans humanisme, fusion entre la technologie et l’humain » expliquait Laurent Brizzi en 2019. « J’ai voulu aller au bout de cette série sur le soleil boulonnais que j’ai remodelé selon mon univers » complète aujourd’hui l’artiste boulonnais qui aime s’inspirer d’Hans Ruedi Giger, créateur du style biomécanique. « L’image du soleil est universelle. Elle se retrouve dans toutes les cultures. J’ai voulu mixer ça avec Boulogne d’où l’inspiration égyptienne par exemple avec la reproduction d’un masque de Toutankhamon à ma façon. J’invite d’ailleurs le public à s’amuser à trouver les nombreuses références à Boulogne que j’ai glissé çà et là comme la bague boulonnaise, le blason de la ville ou l’hameçon du pêcheur. »

Toujours en réflexion, l’artiste boulonnais voit bien son œuvre continuer d’évoluer, se compléter par de nouveaux bas-reliefs ou la mise en peinture du mur autour des œuvres. « Les voir accrochés pour la première fois m’inspire déjà pour la suite. »

Cette réinterprétation d’un pan important de l’histoire locale « est ouverte à l’interprétation de chacun qui l’analysera selon ses codes et ses références » continue un Laurent Brizzi qui avoue « une petite fierté de voir ces premiers bas-reliefs du festival exposées dans ma ville. Je veux remercier la ville de Boulogne-sur-Mer et l’équipe du festival qui a été hyper arrangeante. Par exemple, le vertige m’a empêché de travailler sur une nacelle mais on a trouvé une solution. Tout a été fait pour que je me sente bien et libre dans ma création. »

Rendez-vous place de Lorraine et laissez-vous surprendre et interpeller par ces premiers bas-reliefs du festival Street Art !

Le soleil boulonnais, c’est quoi ? Il s’agit de l’une des plus belles coiffes du Nord-Pas-Calais. Elle était arborée fièrement par les femmes de marins, qu’on appelait alors matelotes, pour la messe du dimanche et les cérémonies. Elle est composée de tulle, de dentelle ou de linon.

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