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Mathieu Pommier place le monde de la pêche en intérieur pour mêler originalité et standardisation
Catégorie(s) : Actualité
Publié le : 21/08/2025

Proche de Zoerism, passé par le festival Street Art en 2022 et qui avait symboliquement placé deux bateaux de pêche sur des tables (plus d’infos ici : urlr.me/AR6MBe), Mathieu Pommier signe à son tour une fresque qui place la pêche au centre de sa démarche. Pour interroger le lien qui unit l’être humain aux choses à travers leur symbolique et poser une réflexion dans une société souvent standardisée.

Cette fois-ci bateau, hélice et poissons ont pris place à l’intérieur d’une habitation. Pour sa première venue à Boulogne-sur-Mer, Mathieu Pommier a voulu « composer des éléments qui forment une allégorie de ce que j’imagine être un port comme Boulogne-sur-Mer mais placés dans une scène d’intérieur ». Une création qui s’inscrit pleinement dans la démarche de l’artiste : « Je peins essentiellement du figuratif » continue le jeune français. « La couleur et l’objet ont une place très importantes pour moi. Parler des choses humaines à travers les objets que l’on produit m’a toujours intéressé. »

Avec une inspiration qui vient également des voyages de l’artiste qui revient tout juste du Maroc. « J’étais à Essaouira qui est un port également. J’aime prendre des choses vues ailleurs pour les transposer dans un autre contexte. C’est le cas pour le bateau et certaines mosaïques que j’ai représenté aussi. Des éléments culturels que j’ai voulu reprendre et confronter avec des objets très standardisés. C’est aussi une manière de s’inscrire dans l’environnement du mur. Le quartier est sympa, neuf mais aussi très standardisé avec des modules architecturaux qui se répètent. »

Le tout a pris place sur un immense mur dans une atmosphère onirique et particulière. « C’est assez enjôleur et accueillant mais aussi un peu étouffant sans être inquiétant » reprend le muraliste. « J’avais envie de teintes assez brunes. Ce sont des lumières que je ne traitent pas très souvent. Il y a aussi pas mal d’images générées par l’intelligence artificielle sur les réseaux qui utilisent cette chromatique en ce moment. Toujours dans la philosophie de jouer avec des choses nouvelles et personnelles dans un monde standardisé, j’ai voulu aller dans ses teintes pour créer quelque chose de personnel sans utiliser l’intelligence artificielle. »

Avec au final une magnifique œuvre entièrement réalisée au pinceau pour « rester maître de mes couleurs ». Une chromatique particulière qui vient également des échanges avec d’autres artistes du festival Street Art. « C’est super d’êtres présents tous en même temps et de pouvoir échanger entre artistes. D’ailleurs, c’est aussi en discutant avec Alegria Del Prado que j’ai eu envie de partir dans ce type de chromatique. Ce sont de chouettes rencontres. »

Et aussi un lien qui se crée avec le public dans un quartier où les amateurs de Street Art sont de plus en plus nombreux. « Depuis la nacelle, j’observe beaucoup de public qui se balade sans être habitant du quartier et qui le visite comme ils visiteraient une galerie d’art. C’est super de voir les gens se déplacer pour découvrir des œuvres. »

Rendez-vous donc rue Ferdinand Buisson et place Rouget de Lisle pour une belle balade artistique.

Portrait : Matthieu Pommier qui a démarré sous le pseudo « Matth Velvet » dans les années 2000 développe très tôt une aptitude et une passion pour le dessin. Parallèlement à des études d’arts appliqués, le jeune artiste débute dans le monde du graffiti avant d’arrêter la bombe aérosol pour se consacrer à la peinture acrylique et l’huile qui lui permettent de développer son propre univers chromatique et d’être au plus près des détails dans ses créations. Avec Mathieu Pommier, les œuvres sont narratives et évocatrices. Si l’univers de la mer a inspiré ses premières recherches, ce sont aujourd’hui l’objet ou l’architecture qui sont souvent au centre de ses créations. Ils servent de point de départ à des histoires qui évoquent les comportements humains. Ses souvenirs mais aussi l’observation de l’environnement où naissent ses fresques créent un monde coloré, onirique mais aussi ordinaire où chacun peut laisser libre court à sa propre interprétation des œuvres de l’artiste.

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