À travers la figure de San Martin, Jade Rivera rend hommage à l’éducation et la culture, seuls chemins vers la liberté
Catégorie(s) : Actualité
Publié le : 19/10/2022

Située à deux pas de l’Ambassade d’Argentine dans une rue étroite du centre-ville, l’œuvre de Jade Rivera interpelle par ses multiples symboles qui renvoient à la figure du Général San Martin, libérateur de l’Argentine, du Chili et du Pérou, pays d’origine de l’artiste.

Si à Boulogne-sur-Mer, la figure du Général San Martin est associée à l’Argentine, pays d’origine du Libertador, l’influence de ce personnage historique dépasse les frontières de ce grand pays d’Amérique du Sud. Car après l’Argentine et le Chili, c’est l’indépendance du Pérou qui est acquise par le Général. Un fait historique majeur qui a marqué l’apprentissage de l’artiste péruvien Jade Rivera.

Alors, quand l’occasion de réaliser une fresque à Boulogne-sur-Mer s’est présentée, il n’a pas hésité. « J’aime l’histoire de la ville de Boulogne-sur-Mer. Le fait que le général San Martin ait fini sa vie ici m’a beaucoup touché et m’a vraiment décidé à venir participer à ce superbe festival. Réaliser un mur à quelques mètres de l’ambassade d’Argentine est un vrai honneur. »

Fidèle à son style réaliste inspiré du langage artistique neo figuratif, Jade Rivera a réalisé une œuvre qui frappe par sa sincérité dans un environnement et des couleurs qui amènent de la sérénité et suscitent la réflexion. « L’idée est d’enseigner à un enfant l’histoire du Général San Martin qui a libéré mon pays, le Pérou, symbolisé par un flamand rose dont les ailes sont aux couleurs du drapeau péruvien. » Et qui est ce jeune enfant ? « Depuis quelques temps, je reproduis souvent mon fils, Amadeo, dans mes œuvres ». Sa tenue, avec épaulettes de petit général, fait bien sûr référence au Libertador tandis qu’il tient entre ses main un bateau. C’est en effet par voie maritime que le Libertardor a débarqué au Pérou avec 4000 hommes le 8 septembre 1820. La clé pour accéder à cette histoire est bien sûr un livre depuis lequel le flamand rose prend son envol. Une vision poétique chère à l’artiste pour qui « le pouvoir de la foi dans les rêves et l’émotion sont des sentiments essentiels pour atteindre un niveau de conscience et de responsabilité vis-à-vis de tout ce que nous construisons ensemble et tout ce que nous devons préserver. San Martin a rêvé de cette indépendance. C’est un moyen de le remercier et d’insister sur le fait que l’éducation et la culture sont les seules voies qui peuvent mener les hommes à la liberté. »

Un message fort et profond présenté dans une œuvre riche où figure également des fleurs et un escargot, autre symbole. « C’est un animal lent qui transporte sa maison et donc sa culture sur son dos. Il avance doucement mais il arrive toujours à destination. C’est mon message. Mais j’aime aussi laisser une libre interprétation au public qui peut voir dans mon mur d’autres choses en fonction de ses sentiments et son histoire. »

Une création réalisée en 7 jours et une expérience marquante pour l’artiste. « C’était un plaisir de venir à Boulogne où j’ai ressenti beaucoup d’énergie positive. Je suis également très heureux d’avoir pu échanger avec l’ambassadeur d’Argentine à Boulogne et le Maire de la ville. Ce festival était très bien organisé et rayonne à l’international. La création de ce musée en plein air est une superbe réussite et offre la possibilité à tout le monde d’admirer, de réfléchir mais aussi d’interpréter chacune des œuvres. C’est très riche. » La culture, seul chemin vers la liberté. 

L’œuvre de Jade Rivera est à admirer au numéro 21 de la rue Simoneau.

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