Alors que la possible découverte de la momie de Nefertiti agite le monde de l’archéologie et les passionnés d’égyptologie depuis quelques jours, le visage de l’une des plus célèbres reine d’Egypte s’affiche en majesté au 18 rue des Carreaux. Une œuvre tout en contraste réalisée par l’artiste boulonnais Ludovik Truffier.
Face à Dourone qui place la femme au cœur du monde, il ne pouvait apparaître qu’un visage à la hauteur de ce message. Son nom fait rêver et envoute. Néfertiti, épouse royale du pharaon Akhenaton, est l’une des reines les plus connues de l’ancienne Égypte. Et c’est tout naturellement qu’elle a inspiré l’artiste boulonnais Ludovik Truffier. « Elle représente le symbole de cette première civilisation connue sur terre » explique l’artiste. « Passionné d’égyptologie depuis mon plus jeune âge, j’ai toujours été fasciné par son buste peint XV siècles avant notre ère et les mystères qui l’entourent. Représente-t-il vraiment Néfertiti ? A t’il été réalisé avec les pigments utilisés à l’époque pour berner les scientifiques et le public ? » Un mystère qui prend une autre dimension depuis quelques jours avec la théorie avancée par un éminent archéologue qui prétend qu’une momie découverte en 1817 et non identifiée serait celle de l’ancienne reine d’Egypte.
Le genre de mystère qui alimente la passion du Boulonnais pour cette civilisation et le lien qu’il cherche à établir entre passé et modernité. « J’aime apporter une vision moderne à des choses anciennes » reprend Ludovik Truffier. « C’est toujours un beau défi à relever car souvent c’est soit réussi soit complétement raté. » Celui-ci est relevé haut la main. « Les retours sont très positifs. Même si j’étais souvent perché sur mon échafaudage avec mon collaborateur Jean-François, j’ai pu échanger avec beaucoup de touristes et d’habitants. Si je ne suis pas trop friand des compliments, je n’ai eu que des avis positifs. Le contraste entre ce fond sombre et ces couleurs fluo a fait dire à la petite communauté qui me suit qu’on retrouvait ma patte. C’est quelque chose d’important pour moi qui participe à mon premier festival. » A droite, les plus observateurs trouveront également le cartouche (nom et identité) de Néfertiti qui se mêle à celui de l’artiste.
Forcément « une fierté » pour celui qui a « découvert l’ensemble des agents qui bossent derrière le festival » au cours d’une semaine intense. « Un grand coup de chapeau à eux. Le staff a été parfait. Vivre une expérience aussi riche que celle-ci dans un grand festival qui a vu passé beaucoup de grands noms me donne de la force pour la suite. » Des projets autour de l’œuvre sont déjà en cours de réflexion avec le photographe Stéphane Darmon. A suivre donc mais surtout à admirer dès maintenant au 18 de la rue des Carreaux.