Mélissa Follet s’attaque à une œuvre tout en contraste rue des Victoires
Catégorie(s) : Actualité
Publié le : 27/07/2022

Les fidèles du festival Street Art connaissent déjà son visage. Après une participation lors des « ça me dit urbain » en 2021, Mélissa Follet pose à nouveau ses pinceaux pour réaliser une œuvre de sept mètres de haut. Un bel hommage à la mer et à la protection des animaux à travers la création d’un poisson combattant métamorphosé par la main de l’homme et qui pose une question : la beauté à quel prix ?

C’est rue des Victoires que la première acquisition 2022 du Musée en plein air boulonnais prend forme. Un spot idéal pour les automobilistes qui profitent de l’arrêt au feu pour observer une artiste en pleine création. Depuis lundi, Mélissa Follet s’attaque à sa première œuvre réalisée en plein air. Avec talent et succès à en observer les premiers traits qui laissent déjà clairement voir un poisson à la large queue en forme de voile.

Un poisson forcément graphique mais surtout un message à passer pour l’artiste. « J’ai choisi de représenter un poisson combattant pour son histoire » explique Mélissa. « A l’origine, il vient d’Asie du Sud-Est. Il a été domestiqué au XVème siècle en Thaïlande où des combats entre deux mâles étaient organisés autour de paris sportifs. Il était tout petit et vert avec une petite queue. Aujourd’hui, son aspect en fait un poisson totalement différent. Suite à l’action de l’homme, sa queue a changé et grandi pour devenir le voile que l’on connaît aujourd’hui. C’est devenu un poisson très beau et donc très commercialisé. Une beauté acquise à quel prix ? D’autant que certaines personnes placent deux mâles dans le même aquarium et les deux poissons s’entretuent. »

Un coup de projecteur sur le monde animal, sa connaissance et son respect, important pour l’artiste. « J’aime montrer la beauté du monde sauvage dans mes peintures » reprend Mélissa Follet. Des beautés parfois cachées qui trouvent toute leur place dans le jeu de clair-obscur, signature de l’artiste autour du crédo : le noir met le blanc en lumière. Il dévoile une partie visible. Le reste est suggéré et se devine.

Exceptionnellement cette fois-ci, pas de noir mais un bleu très profond. « C’est un hommage à Boulogne-sur-Mer qui utilise cette couleur dans son logo et à l’image de cette ville tournée vers la mer. » Boulogne, une ville qui tient très à cœur à l’artiste. « C’est vraiment un honneur et une fierté de participer au festival et de figurer parmi tous les grands noms qui sont passés ici. Je suis un peu angoissée mais confiante en même temps. Venir l’année dernière était déjà quelque chose d’incroyable pour moi. Ici, les gens sont très ouverts et aiment partager. Ça fait du bien. Je souhaitais vraiment réaliser mon premier mur à Boulogne-sur-Mer. »

Pour cela, la street-artiste, peu habituée au grand format, s’est entraînée spécialement. « Mon encadreuse m’a prêté un mur. Et cela s’est passé très naturellement, sans difficulté. J’aime m’adapter au support. Ici, il est très granuleux ce qui permet de faire ressortir les dégradés. »

Placée à 5 mètres de haut, casque vissée sur la tête avec les rythmes de Phil Collins, I AM ou Oxmo Puccino dans les oreilles, ou plus près du sol prête à échanger avec les passants, Mélissa Follet terminera son œuvre vendredi 29 juillet jour d’arrivée de l’artiste Allemand Akut qui interviendra rue du Fort Rouge. La 7ème édition du festival Street Art est lancée !

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