Le peintre muraliste Jarus n’a que 24 ans, pourtant, son style figuratif très classique donne naissance à des dessins d’une grande maturité. Originaire de Regina, Emmanuel Jarus n’a pas du passer plus de deux mois dans sa ville d’adoption, Toronto, depuis trois ans. Il a beaucoup voyagé ces dernières années, de l’Espagne à l’Allemagne en passant par la Grande-Bretagne, le Mexique et les États-Unis. Jarus dessine surtout des corps de femmes et plus rarement des hommes. Son style figuratif est largement inspiré de sa grand-mère artiste, du peintre Zhong-Ru Huang, qui l’a formé au dessin à l’âge de 16 ans et des œuvres de plusieurs portraitistes académiques tels que William Bouguereau (1825-1905), Anders Zorn (1869- 1920) ou John Singer Sargent (1856-1925).
Une carrière qui a commencé très tôt, vers l’âge 18 ans et d’emblée sur de grands espaces : « je n’avais plus envie de faire de graffitis, alors je me suis mis à faire d’immenses portraits sur les wagons. Ça a été le démarrage », explique Emmanuel Jarus.
Une collaboration entre un photographe Boulonnais et un artiste Canadien. Jarus, a choisi une photographie de Frédéric Briois pour nous l’interpréter à sa manière.
Une rue, une histoire
Rue Faidherbe
Selon les historiens, cette artère serait la plus ancienne de Boulogne-sur-Mer ; admettons-le. Ce qui est certain, en revanche, c’est qu’elle est constituée de trois tronçons (les ex-rues d’Assas, Siblequin et Thurot) réunis, en 1883, sous le nom de Faidherbe : le vainqueur de Bapaume en 1871. « Attendu, précise alors la municipalité, que l’appellation de Siblequin ne commémore aucun souvenir historique ou local, il y a lieu d’adjoindre à cette rue les deux voies qui la précèdent en ligne droite et de rendre ainsi hommage au général Louis Faidherbe, l’héroïque commandant en chef de l’Armée du Nord ». Depuis cette réunion, la Rue Faidherbe est longue de plus de 600 m. Artère vitale aussi, qui mène l’usager de la ville haute au port, c’est l’une des plus commerçante de la cité mariale. Les touristes anglais la fréquentent, avant de visiter l’enceinte médiévale. Large dans sa partie basse (elle a été reconstruite jusqu’à hauteur des places de Lorraine et Gustave Charpentier) elle se rétrécit fortement ensuite. On y remarque alors de beaux immeubles des XVIIIe et XIXe siècles rescapés de la guerre. Animée en permanence, la circulation y est dense, au point qu’il a fallu mettre cette rue en sens unique sur toute sa longueur. Enfin, c’est probablement – côté port – la voie la plus… éventée de la toute la cité !