Jeune artiste serbe de talent, Wuper Kec s’est plongé dans le monde du graffiti en 2006. Après plusieurs années de recherches artistiques, Wuper a trouvé sa voie et son style dans la peinture réaliste d’inspiration classique. « Il y a cinq ans, j’ai arrêté l’aérosol et je suis passé aux pinceaux quand j’ai commencé à réaliser des grands murs. J’aime sentir le support sur lequel je peins et utiliser des techniques classiques pour que mes créations ressemblent à des peintures anciennes. » Très attaché à l’humain et aux scènes de la vie quotidienne, Wuper Kec se fait connaître par ses fresques qui mettent en avant la vie en Serbie. « Au départ, je suis inspiré par le réalisme soviétique avec ces images qui représentent des scènes de la vie de tous les jours. Aujourd’hui, je me tourne vers l’impressionnisme pour faire évoluer mon style. J’admire Monet, Manet et tous les artistes de ce mouvement qui sont une vraie source d’inspiration pour moi ». Wuper Kec fait partie de la programmation en 2023. Il revient donc à Boulogne-sur-Mer avec bonheur après avoir réalisé une magnifique fresque, ode à la solidarité sur les murs du jardin des EPHAD (Etablissements d’hébergements pour personnes âgées dépendantes) la Corvette, la Frégate et la Caravelle.
Wuper Kec peint la vie en toute simplicité et humanité rue Laennec
Un an après une magnifique ode à la solidarité dans le jardin qui unit les résidences pour personnes âgées la Corvette, la Frégate et la Caravelle, c’est cette fois rue Laennec que Wuper Kec fait parler tout son talent. Pour une fresque qui lui ressemble : simple comme la vie, le sport et les amis.
A quelques dizaines de mètres des fresques de Borondo, ce sont deux nouveaux murs de la rue Laennec qui se transforment en œuvre d’art. Parallèle à l’œuvre de son ami Artez, la nouvelle création de Wuper Kec porte désormais à 11 le nombre de fresques de cette galerie à ciel ouvert qu’est devenue l’artère perpendiculaire à la rue du Chemin Vert !
Un emplacement idéal pour découvrir le talent du jeune serbe qui a gardé toute sa simplicité. « Je réalise en ce moment une nouvelle série qui parle notamment des gens simples qui vivent en province. Je viens d’une petite ville de Serbie (Indija) et j’aime peindre les gens qui m’entourent, les amis de mon quartier. Ici aussi, j’ai voulu représenter un de mes amis lors d’un entraînement. Il n’y a pas de philosophie particulière ou de message caché. C’est la vie normale, telle qu’elle est. Le temps de l’entraînement, du sport et de l’exercice physique qui fait du bien à notre corps. »
En cette année qui marque les 150 ans de l’invention de l’impressionnisme, l’artiste serbe rappelle à quel point ce mouvement artistique est important dans l’évolution de son style. « Avant, je m’attachais beaucoup aux détails mais j’ai changé un peu ma façon de peindre. J’essaye de m’inspirer des impressionnistes, de leur liberté et de cette impression de mouvement qu’ils sont su mettre dans leur peinture. J’ai voulu aussi changer les couleurs et ne pas représenter les choses ou les personnes avec les couleurs classiques et « normales ». »
Entièrement réalisée au pinceau, cette fresque vient donc enrichir le musée à ciel ouvert boulonnais. « Etre placé ici, juste à côté de Borondo, qui est un artiste que j’admire beaucoup, est un vrai honneur pour moi » poursuit Wuper. « Cette rue est magnifique. C’est une galerie d’art. Plus généralement, c’est une vraie joie pour moi de revenir à Boulogne. C’est clairement la meilleure organisation d’un festival Street Art auquel j’ai pu participer. Tu as tout ce que tu veux, le temps qu’il faut pour réaliser ton travail, des gens à l’écoute et une super atmosphère entre tout le monde, l’équipe et les artistes. »
Un vrai bonheur partagé avec les habitants qui découvre chaque jour cette nouvelle œuvre d’art empreinte de simplicité et d’humanité au numéro 29 de la rue Laennec.
